La Nouvelle-Zélande, pays célèbre pour ses paysages pittoresques et ses nombreux troupeaux de moutons et de bovins, est aux prises depuis des années avec le problème des émissions de gaz à effet de serre. Cela concerne en particulier le méthane, produit lors des processus de digestion des animaux de ferme. C'est pourquoi le gouvernement précédent a introduit une taxe controversée sur les émissions de méthane, communément appelée « taxe sur le pet de vache ». Mais maintenant, il y a eu un changement. Le nouveau gouvernement a décidé de supprimer cette taxe, ce qui a suscité de nombreuses émotions et interrogations. Pourquoi cette décision a-t-elle été prise et quelles seront ses conséquences ?
La Nouvelle-Zélande sous le feu des critiques – problème de gaz à effet de serre
La Nouvelle-Zélande est un pays où l'agriculture joue un rôle clé dans l'économie. Environ 10 millions de bovins et 25 millions de moutons y paissent. Ça fait ça l'agriculture est l'une des principales sources d'émissions de gaz à effet de serre. Selon les données, environ la moitié des émissions de gaz à effet de serre de la Nouvelle-Zélande proviennent de l'agriculture, en particulier des processus digestifs du bétail. Les flatulences et les éructations des bovins libèrent du méthane et les énormes quantités d'urine qu'ils produisent entraînent l'émission de protoxyde d'azote.
En 2022, une taxe sur ces émissions a été instaurée, ce qui a déclenché des protestations des agriculteurs. Ils ont fait valoir que de telles charges financières étaient inacceptables pour eux et pourraient conduire à l'effondrement de nombreuses exploitations agricoles.
Un changement de cap – un an plus tard, un nouveau gouvernement et une nouvelle approche
En 2023, un nouveau gouvernement a été élu en Nouvelle-Zélande et a décidé de modifier la politique climatique actuelle. Annonce du nouveau secrétaire à l'Agriculture, Todd McClay suppression de la taxe sur les émissions de méthane des animaux de ferme. McClay a souligné qu'il ne servait à rien de déléguer la production agricole à l'étranger vers des pays moins efficaces en termes d'émissions de CO.2tandis que la Nouvelle-Zélande est capable de produire des aliments de manière plus efficace et plus écologique.
Les technologies modernes à la rescousse
L’une des principales hypothèses de la nouvelle politique climatique est le soutien aux agriculteurs sous la forme de technologies modernes destinées à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Un nouveau système de tarification des émissions doit être en vigueur à partir de 2025, qui exclura les agriculteurs, les entreprises d’engrais et les transformateurs de produits animaux du groupe des payeurs. Ces secteurs recevront plutôt un soutien financier pour mettre en œuvre des innovations écologiques.
Au lieu de taxer les agriculteurs, le gouvernement envisage d’investir dans la recherche et le développement de technologies susceptibles de contribuer à réduire les émissions de méthane et d’oxyde d’azote.
Joie des agriculteurs et indignation des écologistes
La décision de supprimer la taxe a suscité des réactions mitigées. Les agriculteurs ont exprimé leur joie, arguant que cela les aiderait à rester rentables et à éviter de délocaliser leur production à l'étranger. À leur tour, les groupes environnementaux ont exprimé leur mécontentement, affirmant que le gouvernement s'était retiré de la lutte pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Des protestations ont également été déclenchées par la levée de l'interdiction d'exploration de nouveaux gisements de gaz et de pétrole, en vigueur depuis cinq ans.
Quelle est la prochaine étape pour la politique climatique en Nouvelle-Zélande ?
Le changement de politique climatique en Nouvelle-Zélande ouvre un nouveau chapitre dans l'approche des problèmes environnementaux pour le monde entier. L’introduction de technologies modernes et le soutien aux agriculteurs constituent un pas vers une agriculture plus durable. Cependant, la question demeure de savoir si ces changements seront suffisants pour que la Nouvelle-Zélande atteigne ses objectifs climatiques tout en satisfaisant à la fois les agriculteurs et les environnementalistes.
Source : banker.pl, photo de couverture : dasr912 / AdobeStock